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Spéciation et retrait de l'Etre dans le champ des idées

 En faisant le constat de ce que l'habitude avait disparu des champs conceptuels de la psychologie moderne et post-moderne, je me suis rappelé que la même mésaventure était arrivée à sa copine l'imitation et que celle-ci avait été remplacée par une myriade d'euphémismes basés sur des différences mineures ayant permis cette fallace consistant à affirmer que ce n'est pas "du fruit" parce que c'est une cerise, une fraise etc.  Autrement dit le spécifique devient l'occasion de faire écran au générique comme l'arbre cache la forêt. Ainsi l'Etre originel se retire dans le champ de l'Idée idéale (générique) et laisse la place aux idées "étant" plus spécifiques mais dont les différences triviales égarent car elles font perdre l'unité d'ensemble qu'on peine alors à voir, à formuler, à penser et à prendre en compte  Pour l'habitude il en va de même car, pour qui veut bien y faire attention, cette notion s'est vue progres...

Qu'est-ce que le passé ? (ontologie de la psychologie)

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Ce matin l'émission Grand Bien Vous Fasse sur France Inter évoquait la question du passé avec le philosophe Charles Pépin. Il me semble que ce thème est un des plus révélateurs du gros problème qu'a la psychologie sous le rapport de l'ontologie. Car les intervenants ont parlé de notre rapport au passé comme les philosophes le font depuis des millénaires, avec tout au plus de régulières références à la science des neuromachins terriblement réductrice et en concurrence directe avec les explications psychologiques. Autrement dit, rien n'était dit de ce qu'"est" le passé d'un point de vue psychologique, sachant qu'en psychologie fondamentale, tout n'étant qu'"habitude", la seule question qui se pose est où exactement se situe l'élément considéré dans l'organisation de l'habitude. Il est ici ...

Passage à l'acte... rédactionnel

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Cette expression a une connotation négative puisqu'elle appartient au registre de la psychologie ou psychiatrie qu'on pourrait dire "judiciaire" (il y a peut-être un terme consacré ici que j'ignore ?) et désigne le fait pour un sujet de déborder ses processus de régulation qui lui permettent d'inhiber des conduites agressives et d'en venir à des actes violents, parfois même des meurtres. Si on prend un peu de recul cette expression désigne en fait un changement de régime dans la dynamique énergétique du sujet. A une phase d'accumulation, de rétention ou de contention fait suite une phase où l'énergie s'épanche au travers d'un acte qui la métabolise à mesure qu'il s'accomplit de sorte que l'énergie se dissipe, son niveau baisse, la tension diminue et cela une sorte de soulagement, et donc la satisfaction d'un retour à un état p...

Qu'est-ce que la psychologie fondamentale

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TODO : importer ma page dans le wikipedia de l'invariant gardener, enfin bref, la page de la psychologie synthétique et ajouter la dimension spirituelle. Sans virus. www.avast.com

Conscience ou petite voix intérieure ?

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Nous n’allons pas examiner aujourd’hui ce qu’est la conscience (j’en proposerai seulement une métaphore à la fin). Chacun en sait suffisamment pour que l’on puisse directement mettre les pieds dans le plat et tenter de donner un contrepoint à l’émission  Grand Bien Vous Fasse  d’hier qui était consacrée à notre «  petite voix intérieure  ». France Inter À quoi sert sa voix intérieure ? Cette petite voix intérieure qui dialogue avec nous tout au long de la journée. C’est l’occasion de s’intéresser à notre vie intérieure. J’ai été étonné que durant tout le temps où je l’ai écoutée (j’avoue avoir assez rapidement décroché) le mot conscience ne soit pas apparu. Je me suis demandé comment est-il possible que l’évocation de la « petite voix intérieure » (appellation seulement « grand public » sans valeur savante) ne ramène pas automatiquement à la question de la conscience ? Ne serait-ce que pour faire la distinction dès lors qu’on souhaite parler de qu...

Déni cosmique

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On parle beaucoup en ce moment du film «   Don’t Look Up.   Déni cosmique   » diffusé sur Netflix. Le casting est superbe avec, entre autres, Jennifer Lawrence, Leonardo DiCaprio, Kate Blanchett et Meryl Streep. C’est l’histoire des deux scientifiques découvreurs d’une météorite qui va prochainement percuter la Terre avec pour conséquence la destruction de toute vie humaine. Ils font de leur mieux pour amener leur gouvernement à agir en conséquence mais la tâche n’est pas facile tant, à tous les niveaux des médias et de la politique, chacun est empêtré dans ses petites habitudes, son narcissisme et ses intérêts égoïstes. Le film est très apprécié en tant que dénonciation du laissez faire des politiciens vis-à-vis des nombreuses menaces écologiques actuelles mais ce n’est pas en cela qu’il est le plus intéressant. Ce film me paraît surtout une magnifique illustration de ce à quoi a mené la modernité en tant qu’entreprise de mise à l’écart systématique de l’ordre religieux....

Il n'y a pas de bon égo !

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Comme la dichotomie proposée sur Facebook par  le petit texte ci-dessus ne m'a pas semblée vraiment éclairante, j'ai répondu au post de la manière suivant :   "Il n'y a pas de bon ou de mauvais égo. Celui qui se fait marcher sur les pieds est celui qui n'était pas totalement présent à l'autre (et qui ne l'a pas vu venir, auquel cas il l'aurait évité) parce qu'il était encore centré sur lui. Ce distinguo bon/mauvais vient seulement du besoin que nous avons de nous donner des objectifs atteignables, cad, confortables, pas trop durs quoi ! Bref, des objectifs soucieux de soi, des objectifs issus de l'égo. De sorte que nous restons sourds à l'idée que (contrairement au cholestérol) nous pouvons nous passer d'égo. Certains consacrent d'ailleurs leur vie à cela. J'espère pour eux que ce n'est pas l'égo qui est derrière cette démarche. Quoi qu'il en soit, l'égo se définit au plus simple et au plus efficace c...